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Sunday, the poet

Karma. L'histoire d'une famille.

23 Août 2012 , Rédigé par Sunday, the poet

Laissez-moi vous conter une belle histoire. Tout d'abord, il faut nous situer. Nous nous trouvons en été 1979 dans une petite ville paisible du sud de la France. Ni trop grande ni trop petite, cette ville était très peu visitée. Beaucoup d'habitants se connaissaient, tout ce qui était dit se répandait comme la peste. La violence n'était pas tolérée ainsi la ville avait la réputation d'être calme et joyeuse. Maria, une jeune ritale travaillait depuis un temps dans une épicerie qui était d'ailleurs réputée pour la beauté de la marchande. Cette jeune femme avait une foule de prétendants mais beaucoup trop âgés pour elle qui avait vingt ans. Elle vivait de ses pensées. En effet, la nuit elle rêvait qu'un homme vienne la retirer de sa vie monotone et lui montre la vie.

Automne 1979, un jeune homme vient en ville s'installer pour étudier tranquillement sa médecine. La nouvelle ne tarda pas à arriver aux oreilles de Maria, curieuse de voir à quoi ressemblait cet homme. Le lendemain, il entrait pour prendre quelques provisions à la boutique. Elle ne pu s’empêcher de lui parler. Il s'appelait Marc Belle, il allait fêter ses vingt-cinq ans dans deux mois et entamer sa septième année de médecine. Elle était tombée sous son charme.

Début 1980, Marc demanda la chose la plus inespérée à Maria, sa main. Une belle romance commence donc. Il se marièrent six mois plus tard, en juillet. Leur noce les fît voyager en Angleterre où ils se découvrirent une passion, le voyage. Les cinq années suivantes, ils voyagèrent en Chine, en Égypte, en Amérique latine et en Australie. Maria accoucha d'un garçon qu'ils nommeront David.

1989, la guerre civile prenait fin en Afghanistan. Marc décidait de partir soigner les civils pendant un mois. Maria était enceinte de quatre mois. Leur relation épistolaire prît fin lorsqu'elle reçu la lettre du Dr. Harold, un médecin travaillant avec Marc. Il annonça la mort de celui-ci. Il avait été abattu par le frère d'une fille qu'il n'avait pas pu sauver. Une terrible nouvelle pour sa femme. Elle devait donc élever seule David ainsi que le prochain qui allait venir au monde.

C'est à la fin de l'an 1989 que naît son second enfant qu'elle nomma Marc en souvenir de son bien aimé défunt. Ce n'est pas un hasard car au fil des années, Marc ressemblait plus à son père que David. Cette ressemblance fît naître chez Maria un côté plus protecteur et plus favorisant envers Marc. David était rejeté, il traînait la rue et Maria ne s'en rendait pas compte.

David avait quatorze ans. Nous sommes en 2000. Il devenait quelqu'un de peu fréquentable et faisait des erreurs qui le conduisaient sur un mauvais chemin. Il haïssait Marc mais ne pouvait rien faire à cause de sa mère. Oui, il le détestait plus que sa propre existence. Le fait qu'il ne soit pas aimé le répugnait. Il voulait qu'on le regarde. Marc, à trop être protégé, était presque exclu de la société. Sa mère ne voulait pas prendre le risque de le perdre. Elle avait presque exclu David de sa vie et se consacrait entièrement à son fils cadet. Un retour brutal à la réalité a mis David sur le chemin de sa mère : il avait cassé le vase contenant les cendres de son père. Maria, folle de rage, a battu son fils sur tout le corps en l'insultant et lui disant qu'il resterait à jamais dans cette maison. C'était une scène violente et cruelle. Elle était devenue hystérique en voyant le carnage. « Maman... c'est moi qui l'ai cassé. ». Ils se retournèrent. Marc se tenait devant eux, ayant assisté au massacre. « Je ne voulais pas te le dire, j'avais peur que tu m'en veuilles énormément. » Il pleurait. Il était effrayé du spectacle horrible qu'il voyait. Sa mère, sans rien dire, s'enferma dans sa chambre pleurant à chaudes larmes. « Pourquoi ? Pourquoi tu as menti ? » dit David. « Tu tiens trop à ta liberté, je le sais. On est frère, on doit se soutenir. Je ne pouvais que me faire accuser à ta place pour te sauver. Mère t'aurais tué, vraiment. » L'aîné alla dans sa chambre. Personne ne sorti pour le dîner.

Vînt l'été caniculaire de 2003, David venait de fêter ses dix-huit ans, avait obtenu une voiture d'une manière peu catholique et avait son permis. Ils habitaient le long d'une route de campagne en bordure d'agglomération et la ville devenait un lieu beaucoup plus fréquenté grâce à ses festivités. Il devait être quatorze heures, le moment le plus chaud de la journée. Un conducteur jeta un mégot encore allumé sur la chaussé. La chaleur provenant du soleil alimentait celui-ci et la brise légère répandît les cendres sur l'herbe sèche. Un incendie se créa très vite. Il grandît et commença à entourer les maisons alentours. Parmi elles se trouvait la maison de Maria. David profitait de sa voiture et était sorti en ville. Marc et sa mère étaient à l’intérieur. Ils ne virent pas le feu se propager et furent prit dans les flammes. Les constructions de la battisse dataient et n'étaient plus dans les normes. La maison prennait feu. Marc essayait de trouver une issue, Maria priait. Le feu commençait à faire s'effondrer la maison. David rentra de sa petite tournée et vit l'incendie. Il fonça dans le mur du salon avec la voiture. Le trou créa un appel d'air projetant Maria et Marc au sol, devenus inconscients. David sorti de la voiture en feu, prit Marc sur ses épaules et sorti. Une fois éloigné, il se retourna pour aller chercher sa mère mais hésita un court instant à aller la sauver. Il se remémora les moments de souffrances qu'elle lui a fait subir. Mais sa raison prit le dessus: il se mit à courir vers la maison. La voiture explosa. Il n'eu le temps d'aller la sauver. Il était paralysé. Les secours arrivèrent peu de temps après.

« Pourquoi m'avoir sauver ? » dit Marc, en sortant de l’hôpital avec son frère.

« Parce qu'un jour, j'ai su qu'on m'aimait. »

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